Le grand Joe Cocker est décédé à l’âge de 70 ans ce dimanche soir dans le Colorado, des suites d’un cancer du poumon contre lequel il aura bataillé pendant des années. Revenons, non sans émotion, sur la carrière de cette légende du Rock et du Blues anglais.
Né en 1944 à Sheffield au nord de l’Angleterre, où il aura vécu jusqu’à ses 20 ans, il s’est fait connaître du grand public à partir des années 60. Il quitte prématurément le circuit scolaire à 15 ans pour se donner corps et âme à sa seule et unique passion : la Musique.
Très influencé par des artistes comme Chuck Berry et Ray Charles dont il se plaira à reprendre certains titres emblématiques, il explose véritablement avec sa reprise d’une chanson des Beatles « With a Little Help from My Friends ».
Sa grande époque aura lieu au sein du groupe « Grease Band » où il jouera aux côtés de musiciens hors pair, au cours d’une tournée américaine marquante, jalonnée de dates exceptionnelles, à l’instar du Festival de Woodstock en 1969. Joe Cocker décrira l’événement comme « une sorte d’éclipse »… une réaction devenue célèbre.
Des hauts… et des bas
Au milieu des années 70, les prestations du rockeur connaîtront quelques déconvenues en raison de son addiction à l’alcool et dans une moindre mesure aux drogues. Il ne tardera pas à sombrer dans la dépression, et suivra une cure de désintoxication de 1980 à 1982, quand bien même il puisera sa force dans ses différentes collaborations et son goût immodéré pour la scène.
Joe Cocker, Order of the British Empire
L’artiste continue néanmoins de galvaniser son public et trouve pour un temps un bel équilibre entre musiques originales de films (« Officier et Gentleman » et « Neuf semaines et demi ») et succès commerciaux qui lui valent de prestigieuses nominations (« Unchain my Heart » concourt pour un Grammy Awards, suite à la sortie de l’album éponyme en 1987).
Plus récemment, en 2007, Joe Cocker reçoit un OBE (Order of the British Empire), une distinction honorifique, à l’occasion de l’anniversaire de la Reine à Londres. Alors, malgré les tourments et la maladie, il restera ce mythe indéboulonnable qui, avec près de 40 albums au compteur, aura signé quelques-uns des plus grands tubes de sa génération.
Photo : ©D.R.










