LE PETIT NICOIS

La « Tribu » rejoint la Côte

Les précurseurs de la transe naturelle Hilight Tribe reviennent sur le littoral méditerranéen pour présenter leur nouvel album « Temple of Light ». Un opus révélateur, symbolique et mystérieux qui renouvelle le genre du groupe.

Le Petit Niçois : Hilight Tribe, qu’est-ce que cela signifie, quelle est votre définition ?

Ludo : Hilight c’est l’éclair dans le ciel, qui vient percer les nuages et donner de l’espoir. Tribe c’est un groupe, un collectif de penseurs qui cherche sans cesse des nouveautés. Nous sommes des musiciens et nous essayons de fédérer la musique transe.

L.P.N. : Pourquoi faire de la transe music ?

L. : À l’origine, on était des musiciens de différentes variétés : Rock, Salsa, Reggae etc. On a du donc réapprendre avec cette musique, la natural transe, qui est une musique contemporaine actuelle.

L.P.N. : Temple of Light, qu’avez-vous voulu créer et partager avec ce nouvel album ?

L. : Ce nouvel album est une révélation. Ça faisait quelques années qu’on recherchait de nouvelles idées pour revenir avec du frais, on a vécu une expérience incroyable en studio, on essaie de raconter une histoire, un voyage musical qui va également passer par le flamenco. La direction est très importante dans cet album. On essaie de faire passer de l’espoir et du rêve à nos auditeurs pour qu’ils puissent avoir un peu plus de bonheur dans leur vie.

L.P.N. : Qu’avez-vous offert de plus à vos fans avec cet album ?

L. : Temple of light a été inspiré par un de mes collègues qui a voyagé en Amérique du Sud et qui a été fasciné par les civilisations anciennes comme les Incas, les Aztèques et les Mayas. Temple of Light, c’est un tour du monde à travers chaque chanson dans cette jungle des civilisations.

L.P.N. : Vous n’êtes pas un groupe comme les autres puisque vous incorporez dans votre musique des instruments acoustiques et ancestraux. Mais pourquoi cela ?

L. : On s’est rendu compte que pour plaire au public qui écoutait de la techno ou qui dansait dessus, il fallait réorganiser différemment notre approche de la musique. Ce style qu’on a créé a pour but de faire danser les gens qui aiment les DJ. Si on avait fait du Rock ou de la pop, on aurait sûrement fait un flop.

L.P.N. : Vous êtes originaire de la région parisienne, comment vous est venue cette idée de voyager dans le monde entier ?

L. : C’est vrai qu’on vient de Région parisienne, mais nous sommes un groupe de voyageurs. On est des rêveurs, à travers chaque voyage on vit une expérience et on se sert de cette inspiration pour créer des morceaux.

L.P.N. : Vous avez préparé des surprises pour cette nouvelle tournée ?

L. : Cette nouvelle tournée est différente, on va jouer les anciens morceaux comme Free Tibet ou Shankara. Mais il y aura aussi énormément de nouveaux morceaux, ainsi qu’une rencontre Afrique-Australie, un moment Amérindien, un petit détour par l’Espagne avec du flamenco. Avant on maîtrisait moins cette diversité mais cette fois on est prêt.

L.P.N. : Pourquoi venir sur la Côte d’Azur ?

L. : C’est vrai qu’on ne vient pas beaucoup dans le Sud. Ca fait un moment qu’on essaie de venir plus souvent sur la Côte, le public est très chaleureux et il a su interpréter notre musique de manière originale. On avait joué à Cannes un jour et on avait passé un moment génial. On se serait cru en famille. On veut vraiment développer nos relations avec la Côte d’Azur.

L.P.N. : Vous savez tous jouer d’au moins quatre instruments différents, pourquoi se prédestiner vers un genre qui prône une musique plus synthétique et électronique ?

L. : Avant je faisais de la musique rock (j’étais chanteur), Greg était un guitariste funk. Le jour où on a joué de la transe, on a réalisé que c’était une voie totalement différente. D’un coup on a fait partie de cette aventure de natural transe. Cette musique implique des voyages, des légendes, des mystères, la découverte des peuples indiens, tibétains etc. Sans rentrer dans la revendication, il faut quand même comprendre que ces civilisations peuvent disparaître. La transe c’est bien plus que la musique, c’est un mode de vie.

L.P.N. : Hilight Tribe ça a changé votre vie en fait ?

L. : Oui c’est une étape entière de notre vie. Le groupe a engrangé un nouveau mode de vie et une nouvelle vision de la planète. Depuis on évolue d’année en année grâce à notre expérience.

L.P.N. : Vous avez fait des tournées partout dans le monde, un souvenir en particulier ?

L. : Ma rencontre avec le peuple tibétain. Ils ont été vraiment accueillants et positifs, ça a laissé tout un tas d’émotions et de souvenirs en nous. On a composé Free Tibet juste après ce séjour, on a appris leur langue, leurs chansons, leur philosophie… bref c’était une vraie plaque tournante.

L.P.N. : Ça fait plus de 15 ans que vous existez, quel est votre secret de longévité ?

L. : Le secret ? Des bonnes blagues, des bons films et toujours garder l’amitié entre nous pour ne pas laisser le côté professionnel prendre le dessus. Ensemble nous sommes unis et plus fort. Puis le public nous aide beaucoup. Nous vivons des moments inoubliables, c’est de l’adrénaline sans compétition et c’est ça le plus beau.

Hilight Tribe en concert à Le Près des Arts
Valbonne le vendredi 11 avril – 19h

Photo : ©DR

Sur le même thème

Pratique