Sa « Plage aux romantiques » à lui, depuis qu’il a rencontré « Flo » c’est évidemment la Promenade des Anglais. C’est donc à Nice qu’il a fêté la St Valentin ce samedi 14 en même temps que le succès de son dernier album « Putain d’étoile ».

L.P.N. : Y-a-t-il pour vous des « plage(s) aux romantiques » dans le sud de la France ?
Pascal Danel : Partout où je me trouve il y a « la plage aux romantiques » au nord comme au sud, mais aussi en Corse dont je suis originaire et bien évidemment à Nice où j’ai d’ailleurs passé la St Valentin car c’est là que j’ai rencontré la femme de ma vie.
L.P.N. : Vous avez rencontré votre moitié à Nice ?
P.D. : Oui ma femme Flo est une niçoise. Lorsqu’elle avait treize ans, elle était d’ailleurs venue me voir en tournée dans sa ville. C’était en 1982 sur la tournée RMC. Elle avait pris une photo avec moi et comme toutes les fans, elle avait son book avec elle.
Bien des années plus tard, alors que j’étais en vacances dans les Alpes, elle est venue me voir à l’occasion d’un verre organisé pour ma venue dans une petite commune, en me demandant une dédicace. Je lui ai proposé de venir à un dîner le lendemain avec des amis et nous ne nous sommes plus quittés. Cela fait six ans.
L.P.N. : Il que paraît votre dernier album, qui vient de sortir, est un cadeau que vous lui avez fait pour son anniversaire ?
P.D. : C’est exact « Putain d’étoiles » a été produit par elle et je l’ai chanté pour la première fois à l’occasion de l’anniversaire de ses quarante-cinq ans, c’est un disque fait avec mon coeur et donc produit de manière artisanale et amoureuse. Nous n’avons certes pas la puissance des grandes majors mais je suis fier de cet album. Toutes les chansons me concernent directement. Il y en a une écrite avec ma fille Nathalie « Pour ne pas oublier ».
L.P.N. : Il y aussi « Artiste »... très autobiographique, non ?
P.D. : J’y évoque ma période funambule, lorsque je travaillais dans un cirque… j’ai pas mal de pudeur même si je n’en ai pas l’air, alors je ne raconte pas tout… mais je m’y livre quand même beaucoup.
L.P.N. : Il y a également une chanson intitulée « le poète africain » ?
P.D. : Oui c’est une réponse au Kilimandjaro car on me demande souvent si j’ai été réellement au sommet du Kilimandjaro. Comme je le dis dans ma chanson, même si je ne suis pas superstitieux, j’irai au sommet à la fin de ma vie... Je ne suis donc pas pressé de m’y rendre !
L.P.N. : Le Kilimandjaro, chanson qui a été reprise par 180 versions dans le monde, fut l’un des plus grands standard français des années soixante. Vous avez fait la tournée « Age tendre » en le chantant ainsi que « La plage aux romantiques ». Pourquoi avoir arrêté ?
P.D. : J’ai fait la tournée « Age tendre » pendant trois ans et c’est vrai qu’ils m’ont proposé de la reprendre mais attendre six heures pour chanter deux chansons, même si je ne les renie pas, c’est long ! Je préfère faire des galas et chanter d’autres de mes chansons.
C’est ce qu’attend mon public. Je peux ainsi rendre hommage à Becaud, mon parrain, mon éditeur, que je chante depuis vingt-cinq ans et qui était un toulonnais... Un homme du sud. Je lui ai rendu hommage il y a quelques mois dans un show au Casino de Paris... Bien avant d’autres. Souchon et Voulzy étaient alors passés me saluer…
L.P.N. : Avez-vous une ville préférée dans le sud ?
P.D. : Nice, bien sûr et pas seulement parce que c’est la ville de ma femme. Nous y allons d’ailleurs régulièrement pour rendre visite à mes beaux-parents. Et puis lorsque j’étais enfant j’allais de familles de placements en nourrices et pensionnats.
Mais le Sud et Nice sont toujours restés mes points d’ancrage car avec mes grands parents nous rendions régulièrement visite à Denise, la soeur de mon grand-père. Je me souviens du Carnaval. Je devais avoir entre sept ou huit ans et, à l époque, il y avait des batailles de plâtre.
Parfois ça faisait très mal... (rires). Bien des années plus tard, avec mon ami Christophe, le chanteur, dans les années 1962-63, on descendait dans le sud, en traversant toute la France et on chantait, pour gagner quelques sous, dans la maison des pêcheurs au Cap d’Antibes.
L.P.N. : « Putain d’étoile » est un titre un peu violent pour un album. Est-ce de la provoc’ ?
P.D. : Non ce n’est pas de la provocation. C’est la vérité. J’ai une étoile qui se transforme. Peut-être une étoile polaire : parfois une bonne étoile, parfois une mauvaise étoile. J’ai dans ma vie additionné quelques mauvais souvenirs, qui pèsent lourds, et s’accrochent plus dans le coeur et la tête que les bons.
Mais maintenant, grâce notamment à Flo, tout va bien. J’ai un projet de livre : un abécédaire. A chaque lettre je raconterai une anecdote. Et j’ai aussi deux ou trois autres projets de disques à venir. C’est dur d’obtenir le bonheur et de le garder mais je sais que je vais mourir heureux...
Photo : ©Fougeres Eric