On se souvient des heurts entre le député-maire de Nice, Christian Estrosi, et la ministre de la Culture, Aurélie Filipetti, à propos de la succession de Daniel Benoin comme directeur du Théâtre National de Nice.

Le premier magistrat de la Ville de Nice avait voulu conserver son directeur pour que la passation de pouvoir se fasse en douceur, en concertation, en harmonie. Mais la ministre n’avait pas voulu de cet arrangement.
Trois candidats s’étaient donc présentés et il l’a avoué lors de la présentation de cette première saison, c’est bien à l’unanimité qu’Irina Brook a été choisie par ceux qui étaient autour d’elle pour cette conférence de presse, le docteur, Alain Frère, vice-président délégué à la culture du Département, et Jean-Luc Gag, adjoint délégué au théâtre et à l’expression vivante.
S’ouvrir vers d’autres lieux
Dans une présentation très personnelle, Irina Brook a conquis son auditoire. Cette belle blonde a le goût du théâtre, elle en comprend le sens et l’essence, elle souhaite, à Nice, avant tout unir les quartiers, les styles, les classes sociales et les âges.
Elle a prévu à cet effet des lectures, des stages, des master-class ouverts tant aux professionnels qu’aux amateurs, des rencontres, des débats, des expositions, des ateliers… « pour éveiller la curiosité et susciter l’étonnement joyeux tout au long de la saison et dès septembre prochain ».
Comme l’a souligné Christian Estrosi, « c’est la première fois qu’une femme dirige le TNN ». Il a tenu à rendre hommage au travail réalisé à Nice par Daniel Benoin tout en souhaitant la bienvenue à Irina Brook, « un choix dont nous sommes fiers ». Dans sa volonté d’ouverture sur l’extérieur, la nouvelle responsable de la programmation du TNN s’est félicitée de l’installation de l’espace réception à l’extérieur donnant sur la coulée verte.
Ouverture avec « Peer Gynt », le 25 septembre
Le docteur Alain Frère est aussi sous le charme d’Irina Brook, « fasciné par son talent, son langage de vérité, son programme ». A ce propos, la saison 2014-2015 comprendra 40 spectacles avec de nombreuses décentralisations prévues à l’Ariane au théâtre Lino Ventura, à la Villa Arson, chez Emmaüs à Saint André… Le kiosque du TNN situé sur la coulée verte juste en face du théâtre servira de lieu de communication et d’ouverture sur la ville.
La saison débutera le 25 septembre avec « Peer Gynt », un spectacle ébauché à Salzbourg, il y a deux ans, par Irina Brook. « Je souhaitais retravailler ce spectacle que je voulais accessible à tous… Le diable, c’est l’ennui ». Irina Brook veut aussi investir la petite salle « qui se prête si bien à un one-man show, à un acteur seul face à son public ». Toute la saison sera influencée par Shakespeare, « qui est fait pour Nice car c’est l’écrivain le plus moderne ».
Le printemps de Shakespeare
Hormis Shakespeare, l’autre priorité d’Irina Brook sera de mettre les femmes à l’honneur. Elle assure être devenue « férocement locale » tout en n’oubliant pas la dimension d’ouverture sur le monde du TNN avec notamment un spectacle indien, « Akasha » avec la fabuleuse Shantala Shivalingappa, qui sera aussi à l’affiche dans « Play » aux côtés de Sidi Larbi Cherkaoui.
A propos de Shakespeare, ses partisans seront à la fête au printemps avec « Shakespeare’s sister ou la vie matérielle » d’après des oeuvres de Marguerite Duras et de Virginia Woolf, adaptation et mise en scène signée Irina Brook, « Le tour complet du coeur » d’après 37 pièces du maître adapté par Luc Chambon, « Macbeth » mis en scène par Dan Jemmett, « King Lear fragments » par Caroline Fay, « Twelfth Night » par Atul Kumar, « Banquet Shakespeare » par Ezéquiel Garcia-Romeu, et enfin « Shakespeare et les nuages » par Sergio Bini. Après, place à l’audace, au rire, à l’originalité à tous les étages.
Avec « Bigre », nous voilà dans le burlesque muet, « L’homme qui plantait des arbres » nous entraîne dans un théâtre de marionnettes, le rire avec « Le destin tragi-comique de Tubby et Notubby » ou encore « l’Art du rire » de et par Jos Houben sans oublier l’une des pièces maîtresses du TNN version Irina Brook, Hovnatan Avédikian en « Hov Show » ou en devoir de mémoire avec « Le cercle de l’ombre » sur le génocide arménien dont on célébrera le 100e sinistre anniversaire en 2015.
Weber, Bonnaire et les Bohringer…
Parmi les autres événements de cette saison, « Parallèles », le spectacle proposé par Vincent Delerm, « Lostland », tout en musique de Mauro Giola, les chorégraphies étonnantes et burlesques d’Eugénie Rebetez dans « Encore », le conte musical de Franck Krawczyk, « Rejouer », le monologue en cinq actes, « Hôtel Europe » de Bernard-Henri Lévy dit par Jacques Weber, la tragédie grecque avec Simon Abkarian dans « Ménélas Rebétiko rapsodie », le face à face entre les deux Bohringer, Romane et Richard dans « J’avais un ballon rouge », ou « L’odeur des planches » avec Sandrine Bonnaire sur des textes de Samira Sedira mis en scène par Richard Brunel.
Oui, il y aura bien des surprises, des dérangements, des rires, de la vie quoi, dans cette première programmation version Irina Brook…
Infos : www.tnn.fr
Photo : Peer Gynt. ©DR
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