LE PETIT NICOIS

1998 : Victimes de Zizou

Comme tous les quatre ans, le Brésil fait partie des favoris de la coupe du monde…La Seleçao vient défendre son titre en France. Elle n’a pas l’équipe du siècle, mais elle a récupéré Zagallo sur le banc.

BRESIL 0 - 3 FRANCE
A Saint-Denis le 12 Juillet, 80 000 spectateurs

Double champion du monde comme joueur, en 1958 et 1962. Et comme entraîneur, en 1970 et comme entraîneur adjoint en 1994. Il court après la « penta », la 5e couronne. Fait unique, il serait le seul à être de toutes les conquêtes…

L’histoire commence pourtant mal. Romario, l’icône de 1994, déclare forfait. Trois jours avant le début de l’épreuve. Pour une obscure blessure. En échange, Zagallo a Ronaldo. Le champion du monde de 1994 sans jouer. Devenu une star depuis. Le meilleur joueur du monde. Avec Eindhoven, Barcelone, puis l’Inter de Milan.

Le Brésil est costaud devant. Mais présente des failles derrière. Pas assez pour aller loin, suffisamment pour perdre contre la Norvège, en poule. Mais c’est chaotique collectivement. Le Brésil doit son salut à la doublette offensive , Ronaldo- Rivaldo . A Leonardo, aussi, le Parisien, qui a gagné sa place de titulaire. A Cesar Sampaio, milieu défensif, auteur de trois buts.

A Denilson, jeune prodige qui vient de battre le record du transfert le plus cher de l’histoire : le Pauliste vient de signer au Betis Seville pour 32 millions d’euros. Il traverse la compétition comme un magicien. Un magicien fantôme. Et il faut un gardien décisif, Taffarel, lors des tirs au but, pour abattre les Pays-Bas en demi-finale.

La finale contre la France, novice à ce stade de la compétition, est pourtant très indécise. D’autant que Ronaldo est absent de la première feuille de match. Hospitalisé dans l’après-midi à la clinique des Lilas pour des convulsions, il Fenomeno revient pourtant à temps pour le coup d’envoi. Il ne changera rien au destin, se heurtant à Barthez à deux reprises (32e, 56e), avant de voir Zidane se découvrir un jeu de tête…

Deux coups de boule vainqueurs sur corners (27e, 45e), une barre de Denilson (80e), puis le but du sacre, signé Petit (90e), Ronaldo n’est toujours pas champion du monde…sur le terrain. Dunga, capitaine vaincu, l’anti-symbole, a joué son dernier match avec la Seleçao, il reviendra sur le banc, quelques années plus tard.

Photo : 12 juillet 1998 : Zidane explose aux yeux du monde en inscrivant un doublé en finale de la Coupe du monde contre le Brésil.

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