LE PETIT NICOIS

Alexy Bosetti : « Je suis un enfant du Vieux-Nice »

L’attaquant niçois est le joueur du mois de l’OGC Nice, une juste récompense pour celui qui incarne le mieux les valeurs du Gym.

Cet ex-supporter de la BSN a son coeur qui bat toujours en rouge et noir depuis sa plus tendre enfance. Aujourd’hui, au sein de son club passion, il incarne la vigueur du centre de formation de l’OGC Nice. Alexy Bosetti s’est livré au Petit Niçois sans détour, n’excluant aucune question, sans langue de bois. Il le dit lui-même : « Je suis quelqu’un de simple, tranquille, qui ne se prends pas la tête ».

Le Petit Niçois : Alexy, contre Metz, vous avez été le sauveur du Gym…

Alexy Bosetti : Wouah ! Non, pas le sauveur ! J’ai eu de la chance… J’étais parterre suite à une faute, j’ai effectué un faux replacement, la passe du défenseur à son gardien m’a remis dans le jeu et j’ai pu marquer. Si j’ai marqué, c’est grâce au pressing effectué par toute l’équipe, et un peu grâce au défenseur messin. C’était un match fermé sans vraiment d’occasions de part et d’autre. On a gagné, c’est bien le plus important.

L.P.N. : Déçu de ne pas avoir pas avoir été titulaire d’entrée de match ?

A.B. : Bien sûr, on est toujours déçu de ne pas être titulaire. Le coach a fait son choix, je le respecte. J’ai pu entrer pour le dernier quart d’heure et j’ai répondu présent. Je sais qu’il me faut travailler encore et toujours à l’entraînement…

L.P.N. : Tu as été désigné Aiglon du mois…

A.B. : Cela n’a rien changé pour moi. J’espère ne jamais avoir la grosse tête. Aujourd’hui, je suis l’Aiglon du mois et j’ai débuté sur le banc face à Metz. Je travaille pour être titulaire le plus souvent possible. Rien n’est acquis en football…

L.P.N. : L’entraîneur, Claude Puel, parle de vous comme un joueur atypique en Ligue 1…

A.B. : Je sais… Je ne cours pas vite, je suis petit sans un bon jeu de tête, je ne suis pas vif mais je marque des buts… J’essaie de compenser, d’être malin…

L.P.N. : Seras-tu titulaire contre Nantes ?

A.B. : Rien n’est sûr. On connaît la composition de l’équipe la veille mais le plus souvent c’est deux heures avant le coup d’envoi. Actuellement, je marque des buts, ça aide pour la reconnaissance.

L.P.N. : Avec la blessure de Dario Cvitanich, indisponible pour un à deux mois suite à un claquage, semble-t-il, as-tu un bon coup à jouer ?

A.B. : La blessure de Dario enlève l’attaquant n°1 du Gym. Maintenant, il faut faire le job pour mériter sa place. Il n’y a pas de rivalité avec Dario, j’apprends beaucoup de lui, je le regarde, j’observe comme il se déplace, j’analyse son placement, ses frappes. J’ai la chance d’avoir un tel joueur devant moi, c’est un exemple à suivre.

L.P.N. : Avec tes trois buts et le titre de meilleur buteur du Gym, on te prend plus comme un joueur que comme un supporter ?

A.B. : C’est vrai. Même si j’ai toujours une âme de supporter. Quand je ne joue pas, je suis dans les tribunes avec mes potes. Je les connais depuis de longue date, ce sont des amis, ma famille. Je ne pourrai pas, en France, jouer dans un autre club que Nice… De toute façon, avec ma réputation…

L.P.N. : Justement, quelles sont tes relations avec les autres clubs ?

A.B. : Je suis au plus mal avec certains mais à Lille, Nancy, Evian, j’ai des amis dans les groupes de supporters. Maintenant, avec mes potes de Nice, on va souvent à Milan pour soutenir l’Inter.

L.P.N. : Tu ne regrettes pas le stade du Ray ?

A.B. : Non, il fallait grandir, l’Allianz Riviera nous le permet. Le stade est très beau même si parfois la pelouse laisse à désirer comme contre Metz. Pour des équipes techniques comme la nôtre qui veut faire du jeu, c’est plus difficile. Au Ray, on lui a offert une belle dernière saison avec une place de 4e à la clé. J’aurai toujours le regret de ne pas avoir marqué dans ce stade mythique.

L.P.N. : Quelles sont tes passions à part le football ?

A.B. : Je vis pour le foot, c’est ma famille, ça prend beaucoup de place. Après, j’aime aller au cinéma. Mon prochain film sera « Hercule ». Côté resto, je fréquente la Focaccia et Lou Pantail, entre autres. J’apprécie aussi une partie de boules avec Eric (Bauthéac), on forme une sacrée doublette ! Moi, je pointe, lui, il tire. Il est plus fort que moi. C’est mon pote de chambre lors des déplacements. Je sors souvent avec Neal (Maupay) qui est mon ami depuis toujours.

L.P.N. : Tu as les portraits de Jacques Médecin et d’Albert Spaggiari tatoués sur les bras. Pourquoi ?

A.B. : Ce sont deux personnages très connus à Nice, emblématiques de l’identité de la ville. Jacques Médecin était un maire très apprécié des Niçois, Albert Spaggiari restera l’homme du casse du siècle sans arme, ni violence. J’ai aussi la tête de mort, blason des supporters…

L.P.N. : L’Aigle, tu as voté « Mefi » ?

A.B. : Non, je préférais « Nikaïa » que j’ai aussi comme tatouage, tout comme l’aigle de Nice…

L.P.N. : Où te promènes-tu à Nice ?

A.B. : Je suis un enfant du Vieux-Nice, je suis né rue Jules Gilly même si aujourd’hui, j’habite à Nice Nord. Avant, j’allais souvent au château… La coulée verte est belle, c’est bien ce que fait Christian (Estrosi) pour Nice.

L.P.N. : Qu’est-ce que l’on peut te souhaiter ?

A.B. : Jouer le plus possible, marquer à Nantes, on n’a pas encore mis un but à l’extérieur. L’an passé, nous avions gagné à Nantes… J’espère que les arbitres ne joueront pas contre nous comme depuis le début de ce championnat.

L.P.N. : Et Alexy Bosetti côté coeur ?

A.B. : J’ai une fiancée, Mathilde. Quand je me marierai, la ville de Nice sera entièrement privatisée !

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