LE PETIT NICOIS

Jordan Amavi : « Etre pro, un rêve de toujours »

Depuis le début de la saison de Ligue 1 2014-2015, Jordan Amavi s’est installé sur le couloir gauche de la défense de l’OGC Nice avec l’assurance des grands. Il vient d’être récompensé en étant désigné l’Aiglon du mois de septembre…

Lorsque Timothée Kolodziejczak est parti vers d’autres horizons, nul doute que Claude Puel avait déjà dans l’idée de mettre Jordan Amavi sur orbite. Habitué des défis et à faire confiance aux jeunes, l’entraîneur du Gym a encore eu le nez creux.

C’est bien Claude Puel qui a fait de cet ancien ailier gauche, un arrière latéral intraitable. Depuis, il est devenu aussi buteur. Le petit toulonnais a fait du chemin.

L.P.N : D’où venez-vous ?

Jordan Amavi : J’ai été formé à l’école de football de Toulon. J’y ai fait mes gammes. Dès l’âge de 16 ans, j’ai intégré le centre de formation de l’OGC Nice. J’y ai trouvé un groupe très uni qui est devenu une seconde famille. J’ai franchi toutes les étapes, aspirant, stagiaire jusqu’à la signature de mon contrat pro au début de cette saison. J’ai réalisé mon rêve. Mais la route est encore longue.

L.P.N : Aviez-vous eu d’autres contacts que Nice ?

J. A. : Avant Nice, Cannes avait cherché à me faire venir. Après Monaco m’a contacté. Mais j’ai choisi Nice et je n’ai jamais eu à regretter mon choix.

Ce qui m’a convaincu à l’époque, c’est le projet du club, la philosophie de jeu proposée par Manu Pirès et Guy Mengual. J’ai toujours un lien particulier avec Guy, tous ceux du groupe de la Gambardella sont un peu ses « petits » tout comme Bryan Constant, son fils spirituel.

L.P.N : La coupe Gambardella en 2012, cela reste votre plus beau souvenir ?

J. A. : C’est certain. Je me souviens de tous les tours. En demi-finale contre Nantes, on a livré notre meilleur match. C’était un match spécial, nous étions tous très concentrés, plus que pour les autres matchs. Ce qui m’a plu, c’est que nous nous battions tous les uns pour les autres, une vraie solidarité. C’était magique ! Dans ce groupe, je me plais autant sur le terrain qu’en dehors.

L.P.N : Quels sont vos « potes » dans ce groupe ?

J. A. : Je m’entends bien avec tout le monde. C’est vrai que je suis plus proche de Lloyd (Palun) et de Papy (Mendy).

L.P.N : L’an passé, vous aviez fait quelques apparitions chez les pros, cette saison, vous en êtes une pièce maîtresse. Étonné ?

J. A. : Je réalise mon rêve, j’ai toujours travaillé pour en arriver là. À chaque moi que l’entraîneur a fait appel à moi, j’ai essayé de faire de mon mieux, de prendre du plaisir, de donner mon maximum en respectant scrupuleusement les consignes du coach.

Il est vrai que je viens d’enchaîner 8 matchs sur 8. Le club par l’intermédiaire du coach fait confiance aux jeunes et c’est une réelle opportunité de développement pour nous.

L.P.N : Et buteur à Nantes. Expliquez-nous ?

J. A. : On perdait 2 à 0, j’étais responsable d’un des deux buts puisque j’avais détourné le ballon. A la 70e, il y a un corner d’Éric (Bauthéac) au premier poteau, je dévie de la tête la balle qui finit dans le fond des filets nantais… mais on a perdu…

L.P.N : Vous voulez marquer à nouveau ?

J. A. : Quant on est défenseur, il faut avant tout être rigoureux en défense. Mais aujourd’hui, le football moderne pousse les arrières vers l’attaque, je retrouve ainsi mon ancien poste d’ailier. Oui, j’espère marquer à nouveau, être décisif.

Cette saison, je suis plus à l’aise. On me fait confiance, j’essaie de la rendre. Le danger serait de croire que l’on est arrivé et donc d’être nonchalant. J’espère que c’est une grande saison qui s’annonce mais je suis confiant, nous avons un bon groupe.

L.P.N : Quel serait « une bonne saison » ?

J. A. : Finir dans les 10 premiers. Et pour moi, jouer le maximum de matchs, être performant, aider l’équipe à gagner… et si je peux marquer je ne m’en priverai pas.

L.P.N : Vos prochains adversaires : Montpellier ? Bastia ?

J. A. : Tous les matchs sont difficiles. Montpellier est une bonne équipe, ils ont envie, sont combatifs, c’est un bon match en perspective. Bastia, c’est un derby. Ce sera un match compliqué, c’est toujours le cas avec les Corses. Il y a une vraie rivalité entre les deux clubs. Les Corses attendent toujours ces confrontations, tout comme nos supporters.

L.P.N : En même temps, vous êtes devenu international espoirs. C’est important l’équipe de France ?

J. A. : Bien sûr ! Mais mon club est prioritaire. La sélection en international espoirs, ça fait plaisir. Je ne suis pas encore titulaire. Le prochain match sera un barrage contre la Suède. J’espère y être et jouer.

L.P.N : En dehors du terrain, que fait Jordan Amavi ?

J. A. : J’ai un appart à Nice Ouest, je me repose, j’aime me promener dans le centre-ville. Nous avons une superbe ville il faut en profiter ! (sourire). De temps en temps, je vais manger à la Villa d’Este sur la piétonne ou prendre une glace chez Häagen Dazs. Je vais aussi souvent au cinéma, au Pathé Lingostière…

L.P.N : Quel a été votre dernier film ?

J. A. : Une comédie, « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? ». J’ai beaucoup ri… mais je préfère les films d’action américains. Quand il y a Denzel Washington, j’y vais les yeux fermés. « L’Equalizer » sera mon prochain film.

L.P.N : Quels sont vos autres loisirs ?

J. A. : La Playstation, avec FIFA, forcément… La musique aussi, les groupes de rap français et américains comme Rick Ross.

L.P.N : En déplacement, que faites-vous ?

J. A. : J’écoute de la musique… entre deux vannes. On est un groupe qui chambre beaucoup. Lloyd est l’un des plus mordants, il aime bien piquer les gens. Didier (Digard) n’est pas mal non plus. Les vannes, c’est le label de notre vestiaire.

L.P.N : Et côté coeur ?

J. A. : J’ai une copine, Alexandra, à Toulon où j’ai toujours ma famille. Pour l’instant, je me concentre sur le foot. On se voit à l’occasion. Cela fait déjà 2 ans et demi que nous sommes ensemble.

L.P.N : Qualités et défauts de Jordan Amavi ?

J. A. : Je suis très râleur, c’est mon principal défaut, je n’aime pas perdre. Après, je suis joyeux, j’ai toujours le sourire, je positive toujours. Mon père dit toujours : « Fais le bien, on te le rendra, le mal aussi ». Ma devise serait : « Fais de ta vie un rêve et d’un rêve, une réalité ».

L.P.N : Et justement, votre rêve ?

J. A. : J’ai toujours voulu devenir pro, c’est fait. Après, j’en ai beaucoup… Gagner des titres avec Nice et être européen et gagner la Ligue des Champions. C’est le rêve de tous les joueurs de foot, non ?

Photo : ©OGC Nice Médias

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