LE PETIT NICOIS

Après les barjots, les experts, il faut leur trouver un nouveau nom ! Propositions : les intouchables, les indestructibles, les tauliers ou encore, idée de Luc Abalo, « les fantastiques ».

Les Bleus de France ont encore réussi un truc de dingue, dimanche dernier, en pulvérisant le Danemark, chez lui, devant 14000 supporters, en finale de l’Euro : 41 à 32, sans avoir été menés une seule seconde !!! Ils ont réussi un début de match époustouflant (5-0 puis 12-4), avant… de continuer sur le même rythme. Pour une équipe en reconstruction (6e du Mondial 2013), elle a déjà tout d’une très grande.

Se profilent le Mondial 2015, les JO de 2016 et le Mondial en France de 2017, pour d’autres conquêtes. Car, à part Jérôme Fernandez (35 ans), le capitaine, tous les autres sont aptes à continuer ces trois prochaines années. Les leaders, - Omeyer, les frères Karabatic, Abalo, Narcisse, Guigou, Sorhaindo - ont été rejoints par quelques mômes prometteurs, au premier rang desquels le Toulousain Valentin Porte (23 ans), auteur de 9 buts en finale !!

Neuf finales, neuf victoires !

Cette équipe est insatiable et s’est déjà constituée le plus beau palmarès du sport français : championne olympique en 2008 et 2012, championne du monde en 1995, 2001, 2009 et 2011, elle a été sacrée sur le toit de l’Europe pour la 3e fois, après 2006 et 2010. Neuf titres internationaux majeurs, dont sept sur les huit dernières années, on frôle la perfection pour une domination sans partage rarement vue à l’échelle des équipes nationales.

« J’ai vu un peu du meilleur handball qu’il m’ait été donné de voir en équipe nationale depuis plusieurs années » a admis, très fair-play, le joueur danois Bo Spellerberg, un brin admiratif, à l’issue de la finale. Pour le consoler, il doit savoir que les Bleus n’ont jamais perdu en finale depuis le Mondial 1993 : neuf finales et neuf victoires, c’est surnaturel !

Sans fausse modestie, Michaël Guigou est conscient de la perf : « On a tous été très, très concentrés et sereins dès le début. Il fallait sortir LE gros match. On l’a fait. On a tous été parfaits. Franchement, tout le monde a été extraordinaire ».

Claude Onesta, l’entraîneur porte-bonheur, est parti pour rester quelques années de plus. Nikola Karabatic, élu meilleur joueur de l’Euro (alors que seul Abalo figure dans l’équipe-type du tournoi !) a pris sa revanche sur une année 2013 bien pourrie avec l’affaire des paris à Montpellier. Les guides seront encore là pour transmettre le témoin à la relève, qu’on se le dise !

Photo : ©DR