Thomas a endossé cette saison le costume de « grand frère » de l’effectif du Stade Niçois. Son expérience du rugby, son vécu au sein du club de rugby de la ville de Nice lui permettent de distiller de précieux conseils aux jeunes.Rencontre avec l’un des hommes forts du XV niçois.
Thomas, quel bilan faites-vous de ce début de saison ?
Notre début de saison a été mitigé à l’image de notre match nul concédé face à Grasse à domicile. (Une réelle déception surtout que nous avions l’ambition de gagner tous nos matchs à la maison). Après, nous avons commencé à jouer de mieux en mieux. Nous avons livré des matchs solides ces dernières semaines même si les adversaires n’étaient pas des équipes de haut du tableau.
Dans quels secteurs de jeu éprouvez- vous le plus de difficultés ?
J’apprécie le mouvement entre les avants et les arrières. Nous arrivons à mieux nous trouver. Il faut encore travailler certains passages. Après, je pense que nos avants peuvent encore faire plus au regard de leurs qualités individuelles. Ils peuvent encore faire plus mal à nos adversaires. Au niveau des lignes arrières, ce n’est pas trop mal même si nous avons encore des choses à améliorer.
Sur un plan personnel, comment jugez-vous vos prestations depuis le coup d’envoi de la saison ?
Je pense que ce n’est pas trop mal. Même si j’ai encore des hauts et des bas au niveau physique. J’ai encore quelques kilos à perdre pour retrouver encore plus de dynamisme sur le terrain. Pour le moment, je suis satisfait d’avoir la confiance du coach même s’il y avait des blessés. Avec leur retour, j’espère continuer à jouer.
Comment vous sentez- vous dans le rôle de « grand frère » de l’équipe ?
Bien. C’est vrai que je suis aujourd’hui le plus vieux au sein du groupe. Cela fait huit ans maintenant que j’évolue avec le club de Nice. Cela m’a fait plaisir de voir cet été des joueurs revenir au club comme Jérémy Benstalli. Bon, j’avoue que tous ces jeunes me mettent des p’tits coups de vieux mais tant que je suis au niveau, je continue.
Quel est votre avis sur l’état d’esprit du groupe ?
Il règne une bonne ambiance au sein de notre groupe. Il n’y a pas de clans. Le mélange entre jeunes et anciens se passe bien. Les nouveaux joueurs se sont aussi bien intégrés. Après, je pense qu’on devrait peut être se voir un peu plus en dehors du club house. L’année dernière, nous nous faisions quelques petits restos. C’est toujours un plus pour la cohésion.
Comment se passe la relation avec le staff ?
Pour l’instant, tout se passe bien. Gilbert a quand même quarante ans d’expérience comme entraîneur de rugby. Il connaît son sujet. Il sait s’adapter à notre statut de joueur amateur. J’apprécie son côté humain, entier. Il sait motiver un groupe. J’ai eu aussi du plaisir à travailler de nouveau avec Jeff Depresles que j’avais connu à mes débuts. Ludovic apporte lui son regard tactique. Tous les trois sont complémentaires.
Ne pas monter en Fédérale 1 en fin de saison serait-il une déception à vos yeux ?
Oui, clairement. J’ai vraiment l’envie de voir le Stade Niçois réussir à monter en Fédérale 1 en fin de saison. Surtout que sur un plan personnel, il ne me reste plus beaucoup de saisons devant moi. Alors, oui, j’ai vraiment envie de grimper à l’échelon supérieur et d’évoluer en Fédérale 1 le plus rapidement possible. Nous avons l’équipe pour réussir cet objectif !
Quel est votre adversaire le plus sérieux dans la course à la montée ?
Grasse je pense. Ils ont le XV de départ très costaud. Après, l’équipe de Vienne, qui vient de descendre de Fédérale 1, sera au rendez- vous malgré un départ poussif.
Votre regard sur le monde professionnel du rugby ?
C’est clair que cela fait envie ! Je suis passé un peu à côté de ce monde pro même si j’ai évolué au Stade Français au début des années 2000. Mais, oui, comment ne pas rêver de gagner sa vie en jouant au rugby ! Avec en plus aujourd’hui pour les joueurs des conditions d’entraînement optimales pour progresser.
Suivez-vous avec attention l’actualité rugbystique ?
Oui, j’adore. Je regarde tous les résumés des matchs de Top 14 par exemple quand je ne peux pas les voir en direct à la télé. Je suis surtout les performances de Toulon, au regard du niveau incroyable de ses performances et la qualité des joueurs.
Après, j’ai un oeil particulier sur les matchs du Stade Français, mon club de coeur. Sans oublier de jeter un oeil sur Grenoble pour mon pote Julien Caminati.
P.Y.M.
Photo : ©DR
